|
GN Carla 2014 Pêche du bord : une finale de rêve !
|
C’est la ville de Toulouse qui accueillait le 02 novembre la finale du circuit GN Carla Pêche du bord. Après ma victoire à Amiens, ma 2ème place à Nantes et ma 5ème à Jarnac, j’abordais cette finale en position de leader, Tom étant lui 7ème. Autant donc dire de suite que nous avions la pression ! |
|
|
|
Les 20 premiers du classement général étaient qualifiés, celui-ci se faisant après addition de cette finale et du score cumulé des trois meilleures dates de la saison pour chaque compétiteur. Autant dire que la pression était forte car ce système rend possible de gros changements au classement général.
Autre difficulté pour Tom et moi : la méconnaissance du parcours. En effet, nous ne connaissions pas le parcours et le peu d’informations que nous avions réussi à glaner ne nous permettaient pas d’être vraiment sereins concernant la stratégie à adopter. Les black-bass étaient bien présents sur le point de rendez-vous et sur le canal du Midi mais c’est généralement trop risqué. Comme ce poisson a la fâcheuse tendance à avoir l’humeur trop changeante, mieux vaut de pas tout miser sur ce carnassier, bien au contraire… Les chevesnes sur la Garonne comptent aussi parmi les espèces qu’il ne fallait pas négliger. Les brochets et les perches étaient aussi présents. Malheureusement, tout au long de la soirée avant l’épreuve, nous n’avons pas réussi à avoir d’autres informations. Je peux vous dire que la nuit a été courte car nous n’arrivions pas à trouver le sommeil. |
|
|
|
C’est parti pour la dernière ligne droite ! |
A 7 heures du matin, nous étions au rendez-vous. Nous avions tout deux hâte que le concours débute et pourtant… Nous n’avions pas défini de stratégie très claire ! A l’issue du briefing, le tirage des commissaires a eu lieu. C’est finalement Mathieu Vilaldach qui m’a accompagné pour cette unique manche de 6 H en solo. A moins de 30 minutes du départ, j’ai finalement pris l’option de partir pêcher dans le canal du Midi. La Garonne est loin et trop incertaine. L’eau du canal du Midi est stagnante et teintée ce qui ne m’attirait pas vraiment. En revanche, sur le canal latéral, l’eau était claire et une petite bande d’herbiers située à environ 1 m du bord m’attirait déjà beaucoup plus. Certes, ce n’était peut-être pas la bonne option pour jouer la victoire mais compte tenu du mon classement général, je ne pouvais pas non plus prendre trop de risques. Je suis parti avec deux cannes : la Funk Star (Justace) pour toutes les pêches légères et la ESG II (Lucky Craft), plus polyvalente, capable de rechercher le brochet. |
|
|
A 7H45, nous avons pris la route vers le secteur en compagnie de Mathieu, le commissaire. Arrivé sur place, j’ai repéré un pont assez large sous lequel je voulais commencer. La première bonne surprise fut que presque personne n’avait pris cette option de partir pêcher le canal latéral. J’ai alors aperçu quelques petits chevesnes en maraude au-dessus des herbiers sous lesquels je souhaitais commencer.
J’ai commencé avec un Alive Shad légèrement découpé de manière à pêcher avec un plus petit leurre. |
|
Grâce à la canne Funk Star, j’ai réussi à détecter une toute petite touche. Alors que je pensais qu’il s’agissait d’une petite perche, ma surprise fut vraiment grande une fois le poisson au bout. En effet, il s’agissait d’un chevesne de 42,5 cm. La manche commençait donc bien avec un joli poisson sur la feuille de marque. |
|
|
|
J’ai continué ma prospection alors que j’ai aperçu un groupe de 3 chevesnes postés en surface derrière un buisson. J’ai alors immédiatement monté une imitation d’insecte et lors du premier lancer, un poisson s’est retourné et s’est emparé du leurre du bout des lèvres. |
|
Le combat était difficile car je ne savais pas si le poisson avait le leurre bien en gueule. J’ai tout de même réussi à mettre ce joli chevesne à l’épuisette qui m’a permis de prendre une très belle option pour cette finale qui avait débuté seulement 30 minutes auparavant.
Malheureusement, ce combat un peu long a fini par faire fuir tous les poissons. Tout en continuant à rechercher un éventuel chevesne, je me suis mis en « option perche » pour tenter d’assurer le coup. Ce ne fut pas la bonne option. En effet, après une jolie touche et un combat assez lourd, j’ai réussi à attraper une brème. Dommage, elle ne comptait pas ! |
|
|
Un peu avant midi, je n’avais pas vu la moindre perche. Je me suis mis à douter et un autre compétiteur, situé en face de moi (Julien Buisson) s’est mis à en épuiser une. J’ai alors observé le coloris du leurre qu’il utilisait. Julien pêchait avec un coloris excitatif alors que j’utilisais un coloris naturel depuis plus d’une heure. J’ai immédiatement pris l’option de changer de couleur de leurre. Les touches ne se sont pas fait attendre très longtemps. J’ai en effet, réussi à leurrer deux perches (une non maillée) et une seconde de 20 cm qui pouvait être comptabilisée. |
|
J’ai continué avec la même stratégie en essayant de prospecter de manière très systématique. Je faisais un lancer tous les 50 cm environ quand tout à coup, alors que je faisais passer mon leurre souple au-dessus de l’herbier, un brochet est sorti de cet herbier pour venir s’emparer de mon leurre. Une sacrée montée d’adrénaline !! Le combat fut rude et le brochet m’a fait une superbe chandelle. Ce sont dans ces moments-là que les secondes vous semblent des éternités. Je m’attendais à ce que le brochet me casse le fil ou le coupe mais la Funk Star et mon Fluoro Iron Athlete 4LB ont tenu le choc. Ce brochet mesurait 67,9 cm. Il me restait alors plus que 3H30 pour essayer d’attraper deux autres perches et boucler ainsi mon quota.
J’ai alors continué ma traque en attrapant tout d’abord une perche de 25 cm mais les nombreuses ronces m’ont empêché de l’épuiser correctement. J’ai alors décidé de dropper le poisson en tentant de l’attraper au vol mais le filet de mon épuisette s’est replié sur lui-même. Le poisson a rebondi et a touché le sol. Celui-là ne pouvait donc être comptabilisé. |
|
|
Ensuite j’ai réussi à attraper deux dernières perches ce qui me permettait de réaliser le quota.
Il me restait donc deux heures et j’ai décidé de rechercher le brochet. C’est alors que j’ai croisé Tom qui avait aussi réalisé son quota. Nous étions vraiment très heureux et étions très impatients de connaitre le résultat final.
Lors de la proclamation des résultats, j’étais vraiment très heureux. Alors que j’étais 4e l’an passé, j’ai finalement réussi à remporter mon premier titre de champion de France qui m’ouvre les portes de l’équipe de France pour 2015. Ensuite, autre satisfaction : être sur le podium en compagnie de deux amis.
Je remercie Le GN Carla (et en particulier Michel Polydor et Alexandre Portheault pour leur investissement), tous les compétiteurs du circuit, les organisateurs et mon commissaire Mathieu qui m’a supporté toute cette journée pendant laquelle le stress était présent !
Je tiens à remercier également mes sponsors : Lucky Craft et Franck S pour leur soutien depuis deux ans. |
|
A l’année prochaine !
Raphael Becker. |
|